COMMISSION DES MENUS DU 1ER OCTOBRE 2013
COLLEGE LUCIE AUBRAC
 

Présents      
M. Patrick BLOCHE
Président Caisse des Ecoles

M. Philippe DUCLOUX
Président délégué Caisse des Ecoles

Mme Rosalie LAMIN
Vice-Présidente de la Caisse des Ecoles

Mme PRADINAS-HOFFMAN
Vice-Présidente adjointe

Excusé


Excusé


Excusée


Présente

Caisse des Ecoles      
M. Christian KLEDOR
Directeur

M. Arnaud LORENZI
Adjoint au Directeur

Mme Maryline TOSI
Diététicienne

M. Lilian DUCHESNE
Assistant technique « SOGERES »

Mme Manou TRAORE
Responsable  satellite

M. Alain LEPAGE
Responsable cuisine centrale Duranti

Excusé

Excusé


Présente


Présent



Présente

Présent

Circonscription des Affaires Scolaires      

Mme Claire COULBAUX

Absente


Commission de Restauration      
Mme Françoise AGASSE
M. Michel JAULIN
M. Jean-Claude LENAIN
M. Régis LINDEPERG
M. Michel GRANOTIER
Mme Odile MALEZIEUX
Mme Carole VIGOUROUX-FAJGELMAN
Présente
Présent
Présent
Présent
Excusé
Présente
Présente


Groupe de proposition      
M. Jean-Pierre CORSIA
M. Michel GRANOTIER
M. Jean-Claude LENAIN
Excusé
Excusé
Présent


Représentant des D.D.E.N.      
 
Mme Nicole SUAVET

Présente

Représentants des parents d'élèves      
M. Philippe TROTOBAS - Délégué parent Bouvines
Mme Sandrine HEBRARD - Délégué parent Bouvines

 


Représentant des écoles      
Mme DAHADEAU Monique
Mme Florence DEBA
M. Jérôme LESVAURIS
 


Représentants élèves élementaire      
Melvil REYNARD
Alice TERREAUX
Madeleine DEBLIC
Felix PLONTEE
Maaoui OOSSAN
Keïta DIARRAH
 



COMPTE RENDU DE LA COMMISSION
La commission  s'est tenue le Mardi 1er Octobre dans le réfectoire du Collège Lucie Aubrac desservi par la cuisine centrale Duranti. Le collège compte 240 demi-pensionnaires pour 385 élèves inscrits au collège (soit 62%).
 
Le menu du jour 
  •  Lentilles ou haricots rouges et tomates vinaigrette, 
  •  Sauté de porc fermier et purée de potiron
  •  Port Salut ou Saint Nectaire, 
  •  Pomme ou raisin

Appréciation des menus

Les enfants ont trouvé la purée du jour très bonne, ce qui est bénéfique dans ce type de recette, c'est qu'elle permet d'intégrer des légumes avec des féculents pour les faire apprécier des enfants.


La diététicienne rappelle que les légumes manquent de succès dans nos restaurants et qu'ils contribuent fortement au gaspillage alimentaire. Les entrées de légumes prises sur le plateau et non consommées représentent 15 % du gaspillage.
Les enfants n'ont pas forcément conscience que tout ce qu'ils ont pris sur  leur plateau et qui n'a pas été consommé part à la poubelle. Ce qui peut choquer c'est le nombre de yaourts et fromages entiers qui sont pris sur le plateaux et qui partent entier à la poubelle sans que l'on puisse les récupérer (car les règles d'hygiène et de températures sont très strictes).


Durant l'année scolaire des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire vont peu à peu être mises en place sur les réfectoires.

Mme DAHADEAU (Principale du Collège) interroge alors la Caisse des Ecoles sur l'intérêt de servir  des plats que les enfants n'aiment pas. Pourquoi mettre des endives qui vont partir à la poubelle ? Pourquoi ne pas mettre les légumes qui marchent ? La diététicienne répond qu'au délà de nourrir les enfants, la Caisse des Ecoles a également pour rôle d'initier les enfants à la découverte des mets ou des aliments qu'ils n'ont pas forcément l'habitude de manger, travailler autour des légumes que les enfants aiment revient à ne proposer qu'un choix très limité (concombre, tomates, haricots verts, petits pois, carottes), ce qui va à l'encontre de la diversité alimentaire. Mais effectivement force est de constater que les enfants ont beaucoup de mal avec ce qu'ils ne connaissent pas (néophobie alimentaire) et que le gaspillage est  important avec ces aliments.

Alors la Caisse des Ecoles  travaille sur de nouvelles recettes, l'idée est effectivement de proposer les aliments un peu difficile en entrée en mini portion juste pour goûter (asperge, artichaut, endives, choux rouge, céleri...). Le travail des animateurs et surveillants est aussi important mais il y a aussi des âges où ce travail est difficile.


Plus de choix

Les enfants souhaiteraient plus de choix dans les entrées, aujourd'hui il y avait lentilles ou haricots rouges, pourquoi ne pas avoir proposé une salade en deuxième choix avec les lentilles. La diététicienne explique que certains choix sont dirigés, aujourd'hui l'entrée était orientée légumes secs parce qu'ils sont très interessants nutritionnellement et leur consommation est en baisse. Mais la remarque est prise en compte à défaut de manquer d'équivalence dans les choix proposés.

Organisation du service sur le réfectoire

Le réfectoire compte 100 places assises pour 240 rationnaires. Le service est organisé en deux temps car les cantinières doivent faire tourner la vaisselle sur les deux services. La diététicienne rappelle que le service doit être assuré en continue la vaisselle en nombre doit permettre d'assurer cette continuité donc si nécessaire la cuisine devrait disposer d'autant de couverts que nécessaire. Mais la difficulté du service vient avant tout de la durée du repas et des flux d'enfants. Les enfants gèrent eux même le temps de leur repas et parfois le réfectoire peut saturer, un surveillant fait remarquer qu'il n'y a aucune pression sur la gestion de ce temps, les enfants ont suffisamment de temps pour manger. Ce qu'il faut éviter c'est que les enfants attendent dehors ou dans la rue, il appartient donc au collège de gérer le flux qui doit être continu pour limiter la queue et limiter le nombre d'enfants dans le réfectoire.
Les adultes ne mangent pas à la cantine car ils trouvent compliqué de devoir acheter des tickets repas à la Mairie.
 
Le menu des enfants

Ce dernier a été préparé par les élèves du Collège Anne Franck et non ceux de Lucie Aubrac car sur les deux dernières semaines le collège n'a pas pu trouvé de classe disponible avec les horaires de travail proposés par la diététicienne pour organiser l'intervention.

Menu du jour
  • Salade maïs toast de chèvre
  • Colombo de poulet carotte et riz
  • Tome noire
  • Fondant au chocolat
Projet de lutte contre le gaspillage alimentaire

Maryline TOSI travaille depuis deux ans avec la DPE (Direction de la Propreté et de l'Environnement de Paris) sur un projet qui est mené conjointement avec quatre autres Caisses des Ecoles de Paris sur le gaspillage alimentaire. Ce projet dont la première année consistait à évaluer le gaspillage alimentaire dans des cantines sur un menu commun à tous les arrondissements, a permis de trouver la deuxième année des actions spécifiques pour diminuer le gaspillage alimentaire. Les actions vont se mettre en place progressivement sur l'ensemble des écoles de l'arrondissement mais nécessitent un vrai travail de communication auprès de tous et une adhésion des équipes d'animation.
Avant de lister les actions qui seront proposées, il convient de rappeler brièvement les résultats qui ont permis de réfléchir sur les mesures à mettre en place.

Le principe de l'enquête : Tout ce qui rentre (de consommable) est pesé et tout ce qui part à la poubelle (des assiettes et restes du self) est pesé, il en est déduit la consommation et la gaspillage. Ce travail a été réalisé sur plusieurs réfectoires pendant 3 semaines d'affilées, les menus étaient communs.

La consommation moyenne du repas est de 57 %, le gaspillage alimentaire est de
  • 37 % en élémentaire (36% Voltaire et 38 % Taillebourg self et 37 % Taillebourg table)
  • 34 % en maternelle
     
Le poids du repas  qui part à la poubelle est de 160 g par enfant en moyenne, rapportés aux 1370 000 repas servis en 2012 cela représente 219 tonnes de poubelles pour le 11ème arrondissement si on chiffre le lg à 4.14 euros cela représente un coût de 909 240 euros pour 2012.

En élèmentaire (essentiellement sur les selfs)

Le gaspillage dépend du menu proposé : les légumes ou les aliments méconnus sont difficiles.
  • 2/3 des entrées de légumes (crudités et cuidités) proposées ne sont pas consommées
  • 1 fromage sur 2 en moyenne n'est pas consommé
  • 30 % de pain pris sur le plateau n'est pas consommé
  • 15 % des entrées  prises sur le plateau ne sont pas touchées
  • 10 % des enfants ne touchent pas à la viande
  •  3,6 % des enfants ne mangents pas 1/4 de leur repas
  • 41 % des enfants ne boivent pas à table, ce critère peut être mis en corrélation avec le temps passé à table qui est inférieur à 20mn pour prés d'un enfant sur 2 déjeunant sur un réfectoire.
     
Difficultés majeures

Concilier des menus qui respectent la réglementation (Arrêté du 30 septembre 2011) et qui limitent le gaspillage alimentaire (trouver des légumes appréciés de tous).

La gestion de l'encadrement (contrôle des consommations, du niveau sonore, du temps de manger). 


ACTIONS PROPOSEES

Revoir le grammage des légumes proposés en entrée, des portions mini seront proposées,
- L'enfant a toujours le choix de choisir entre l'entrée "version normale" ou l'entrée "version mini".

 
Les fruits seront proposés sous forme entière ou en quartier (pommes, poires, pamplemousses...)
- Les grammages des légumes ont été revus à la baisse (-10,4 %), cette baisse est passée inaperçue.

- Améliorer encore les préparations culinaires (les recettes des légumes changent et s'améliorent, le plus souvent les courgettes et les épinards sont proposés en gratin avec du fromage).

- Affiches "stop au gaspillage" disposées dans tous les réfectoires.

- Adapter les grammages à l'âge des enfants sur le self (les agents de services pourront adaptés le grammage en fonction des enfants CP ou CM2).

- Intervention sur le gaspillage en classe et réfectoire (rendre visible le gaspillage et responsabiliser les enfants).

- Le pain est placé en fin de self (l'objectif étant de privilégier toutes les composantes du repas).

PROPOSITIONS AUX ACTEURS HORS CAISSE DES ECOLES

Laisser libre choix à l'enfant sur 5 composantes proposées de n'en prendre que 4 sur le plateau et non systèmatiquement toutes les composantes (information a diffuser aux animateurs).
 

- Contrôle systématique de tous les plateaux des enfants au niveau des échelles (les enfants doivent montrer leur plateau aux animateurs). L'animateur demande à l'enfant de retourner s'asseoir pour manger un petit peu, s'il n'a rien mangé sur son plateau.

- Dès 9h les Directrices, directeurs donnent les effectifs de cantine aux agents de service pour le service du midi.

- Importance de bien communiquer sur les actions aux parents/directeurs/animateurs

 
Ces actions seront largement diffusées dans la prochaine lettre d'information "Les Chemins de l'Ecole".
 
Des interrogations des membres de la commission concernent alors la découpe des fruits. Est ce que les enfants qui n'ont pris qu'un quart de fruit pourront se resservir ? On peut effectivement tout à fait imaginer qu'un plateau de fruits découpés soit distribué par les animateurs ou être disponible à un endroit  stratégique du réfectoire.

Les fruits entiers restants en fin de service seront utilisés pour améliroer les présentations des entrées des prochains services (ex : une rondelle de pomme autour d'un chou rouge ou un 1/4 d'orange autour d'une carotte, d'une compote....) ou de proposer un choix supplèmentaire au dessert du lendemain.

Concernant la transmission des effectifs Madame DAHADEAU précise alors que pour sa part elle n'a connaissance de l'ensemble des 1/2 pensionnaires qu'à partir de 10h30. Mais il est toutefois possible d'adapter quelque peu la production en fonction des particularités de chaque établissement, commencer par exemple à produire une partie de la production jusqu'à l'arrivée des effectids confirmés par le responsable de l'établissement, ce qui nous permet toujours d'éviter de préparer des repas qui seront jetés. L'an dernier la responsable a du jeter des repas d'une classe qui était partie en voyage et dont elle n'avait pas eu connaissance.

L'autre difficulté de ses actions est de pouvoir communiquer aux animateurs que si les enfants ne prennent pas une des 3 composantes autour du plat principal ce n'est pas grave, ce qui est important c'est que l'enfant ne se retrouve pas avec uniquement son plat chaud sur son plateau et surtout qu'il ne quitte  pas le réfectoire sans n'avoir rien goûté.

Il y a des responsables d'établissement qui obligent les enfants à tout prendre sur leur plateau ce qui concourt inévitablement au gaspillage si les animateurs ne font pas le travail incitatif à table, ce qui est très difficile.

Un réfectoire sombre et mal entretenu

Madame DAHADEAU fait remarquer que le réfectoire est très sombre et peu convivial. Il manque de luminaires. Maryline TOSI rappelle que c'est au département de prendre en charge cette réfection ou l'achat de luminaires et non à la Caisse des Ecoles. Tout comme l'entretien, le nettoyage des toilettes et des escaliers extérieurs qui sont à la charge du personnel du collège. Les enfants vont rarement utiliser ces toilettes car il n'y a jamais de papier ni de savon. 

Une gestion des poubelles contraignante

La configuration du réfectoire : escalier + réfectoire détaché de l'établissement rend complexe la gestion des poubelles.
La responsable du réfectoire est chargée d'acheminer les poubelles pleines du réfectoire vers l'école pour que ces dernières soient sorties par la gardienne. Comme dans tous les établisement du 11ème c'est la gardienne de l'établissement qui est chargée de sortir les poubelles du restaurant et de venir les remettre en place. C'est contraignant car il y a la rue à traverser mais pour la responsable de la Caisse le fait qu'il y ait des escaliers l'oblige à porter les sacs de poubelles à la main jusqu'au container poubelle.

Animation réalisée lors de la semaine du goût

Pour la semaine du goût, la Caisse des Ecoles a contacté une vingtaine de restaurateurs du 11ème pour leur demander d'élaborer un menu pour faire découvrir aux enfants des nouvelles recettes et promouvoir le restaurant participant. Dans un premier temps aucun restaurateur ne s'est prononcé, ce qui laisse penser que la demande adressée par la diététicienne était un peu trop contraignante pour les restaurateurs du 11ème. Puis la semaine qui a précédé le chef du restaurant "MANGER" (rue Keller) a bien voulu participer en proposant une animation dans le réfectoire de l'école élémentaire Keller. 
L'animation a été un réel succès auprès des enfants. La Caisse des Ecoles prévoit donc de renouveler ce type d'opération avec davantage de restaurateurs sur différentes écoles, c'est un moyen intéressant de promouvoir des aliments méconnus ou peu plébiscités des enfants, pour les restaurateurs du quartier c'est une façon de promouvoir leur cuisine.

Alimentation durable

La Caisse des Ecoles s'est dotée en septembre 2013 d'un marché de produit BIO pour son épicerie, ses produits laitiers. Depuis le début de l'année 2013, elle dispose désormais d'un marché commun de fruits et légumes BIO avec la Caisse des Ecoles du 4ème arrondissement de Paris. 20 % des composantes servies aux menus actuellement sont BIO ou labellisées, ce qui reste encore loin des 30 % prévus par la Mairie de Paris, mais les prix du BIO restent élevés ce qui limite les composantes. A partir de janvier 2014, 33 % des compsoantes constituants les menus seront issues de l'alimentation durable.
 

La prochaine commission des menus aura lieu le vendredi 15 Novembre 2013 à l'école élémentaire Titon.





Les membres de la commission qui ne peuvent assiter aux commissions sont invités à en faire part à la Caisse des Ecoles 10 jours avant 01 43 79 60 27 (pour la commande des repas). Les parents délégués ou autres personnes qui souhaitent y participer devront contacter Mr Lenain au 01 43 55 46 17 ainsi que la Caisse des Ecoles au 01 43 79 60 27 pour la commande des repas. merci de votre attention.


 

 
Paris,
Le Chef des14 Novembre 2013 Services Economiques
Directeur de la Caisse des Ecoles